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Actualités

Atelier Genre(s) et Sexualité(s) : printemps 2021

Suite aux contraintes sanitaires, l’inscription est obligatoire : ags@ulb.ac.be
Les modalités précises d’organisation seront transmises par courriel.

Jeudi 4 mars, 20h30
Biopolitique et pandémie : du VIH/Sida au Covid-19

Débat avec
Gabriel Girard (Institut national sur la santé et la recherche médicale, France)
Nathalie Grandjean (Université de Namur)
Charlotte Pezeril (ULB)
Hakan Seckinelgin (London School of Economics and Political Science)
Modération : Paola Hidalgo (Bruxelles Laïque)
En ligne sur les pages Facebook de Bruxelles Laïque et du Festival des libertés.
En partenariat avec Bruxelles Laïque, le Namur Digital Institute et l’Observatoire du sida et des sexualités.

Résumé
La pandémie du VIH/Sida partage des éléments avec celle que nous traversons depuis un an : de l’accès aux traitements à la gestion des risques en passant par les problèmes posés par les teintes moralisatrices, racistes et nationalistes de certaines approches. Quels aspects de la pandémie de VIH/Sida nous permettent de mieux comprendre la crise sanitaire actuelle ? Comment inclure, dans les mesures pour combattre la pandémie de Covid19, une approche critique basée sur l’expertise des patient·es et des activistes et équilibrer les dispositifs de biopouvoir qui restreignent nos libertés comme jamais auparavant ?

Mardi 30 mars, 17h-19h
Généalogies des corps de Donna Haraway : Féminismes, diffractions, figurations

Nathalie Grandjean (Université de Namur)

Résumé
Cette conférence présente l’ouvrage récent Généalogies des corps de Donna Haraway : Féminismes, diffractions, figurations, récemment publié aux Editions de l’Université de Bruxelles. Cet ouvrage propose un commentaire généalogique sur la question du corps dans les travaux de la biologiste et philosophe féministe des sciences Donna Haraway. En réponse à la vieille question spinozienne de « ce que peut un corps », Haraway fabrique des corps comme des constructions singulières, natureculturelles, rendues possibles par l’achoppement de la matérialité et de la discursivité, dont la métaphore et la figure sont les véhicules. À partir des figures d’Haraway comme le cyborg, le chien et l’espèce compagne, de nouvelles narrations permettent d’envisager les modes d’encorporation et l’exercice de mise en catégorie sous un angle relationnel. Mais chercher et penser les corps dans le travail d’Haraway possède aussi un caractère militant : il s’agit de rendre compte de la spécificité de corps élaborés théoriquement dans une démarche féministe ainsi que de la singularité des corps harawayéens, afin de faire advenir l’agentivité de celles et ceux qui avaient d’abord été définis comme corps, et par là, avaient été invisibilisés comme êtres.

Mardi 20 avril, 17-19h
Comment étudier les femmes de droite ? Pistes méthodologiques et théoriques à partir d’une enquête sur les militant·es pro-life en Italie

Martina Avanza (Université de Lausanne, professeure invitée MSH)

Résumé
Mon enquête ethnographique au sein du mouvement anti-avortement italien m’a confrontée à une réalité nouvelle pour moi. Sur mon précédent terrain sur les droites, à la Ligue du Nord, j’étais dans un milieu à forte majorité masculine. Mais au sein du Mouvement pour la vie les militantes sont largement majoritaires. Comment étudier ces femmes antiféministes tout en essayant de mettre en pratique une épistémologie féministe ? Ce sont les questions méthodologies, éthiques et théoriques d’une telle posture qui seront abordées dans cette conférence.

Mercredi 26 mai, 17-19h
Les études de genre en Roumanie: d’une institutionnalisation inachevée à la campagne anti-genre

Ionela Băluță (Université de Bucarest, professeure invitée MSH)

Résumé
Les études de genre ont été introduites dans l’espace universitaire roumain après la chute du régime communiste. Des facteurs divers et variés ont influencé le processus d’institutionnalisation : l’architecture et la réorganisation démocratique de l’espace académique, les monopoles et enjeux de savoir qu’on retrouve dans les autres contextes nationaux ; la circulation des savoirs et les réseaux académiques internationaux ; le contexte politique national et surtout international – avec l’adhésion à l’UE) ; des enjeux idéologiques qui relèvent davantage du contexte roumain, notamment du passé communiste. Le bilan actuel témoigne plutôt d’une institutionnalisation inachevée et fragile des études de genre, que je vais esquisser dans la première partie de mon intervention. Si les études de genre ont encore des luttes à mener pour gagner leur autonomie dans l’espace universitaire roumain, j’évoquerai ensuite les menaces créées ces dernières années par le développement de campagnes anti-genre en Roumanie (du référendum de 2018 à l’attaque directe contre l’enseignement du genre de 2020). Je dresserai un tableau des principaux acteurs et des principaux arguments mobilisés.

Lundi 31 mai, 17-19h
La production de savoir et l’expertise féministe dans des contextes d’après-guerre

Maria Martin de Almagro (Université de Montréal, professeure invitée MSH)

Résumé
Les études sur la production de savoir dans des contextes d’insécurité et de conflit/post-conflit, qui étudient comment l’expertise et le savoir sont construits à partir des relations de pouvoir gouvernant les pratiques de gouvernance internationale, sont très pertinentes pour l’analyse de l’inclusion des politiques d’égalité de genre et d’intégration de la dimension genre dans des interventions internationales. Cependant, cette littérature n’a pas suffisamment étudié comment le savoir sur le genre est produit et traduit dans des pratiques et instruments d’action humanitaire, reconstruction post-conflit et justice de transition. Dans cette conférence, mes réflexions s’articulent autour de deux grandes questions : comment le savoir sur le genre est-il produit dans les interventions internationales de sécurité et développement, et avec quels effets? Comment l’expertise sur le genre se construit-elle et à travers quelles pratiques cette expertise réclame son autorité et sa légitimité ? J’envisagerai ces questions à travers une étude empirique de la Commission de Consolidation de la Paix des Nations Unies et les projets financés par le Fonds de Consolidation de la Paix au Libéria. A partir d’une analyse de discours de 40 rapports produits dans le cadre de projets du Fonds de Consolidation de la Paix sur le genre et la réconciliation et de 30 entretiens semi-structurés avec les auteurs de ces textes, je montre comment ces rapports constituent des pratiques bureaucratiques qui fonctionnent non seulement comme outils de mesure des succès et échecs et de production de savoir contextualisé, mais exercent un pouvoir symbolique genré, fabricant des objets et terrains d’intervention et structurant les activités de coopération internationale.

Thursday 3 June, 5-7 pm
Intersectional Perspectives on the Extreme Right Metapolitical Project in Sweden

Ov Cristian Norocel (University of Lund, MSH Guest Professor)

Résumé
In this lecture I present the main parameters of my recently started project (E-META), which aims to examine how actors of the Swedish extreme right environment (think tanks; parties, vigilante organizations; individuals) engage in a coordinated effort to construct an alternative worldview, better known as the extreme right metapolitical project. The point of departure lies in acknowledging the importance of digital technologies for the extreme right’s success, oftentimes manifested as misogyny, homophobia, racism, and antidemocratic violence. The project’s aim is to maps out the digital interaction between a) the metapolitical project’s intellectual sources; b) the propagating channels; and c) the project’s digital resonance with individuals (likes; comments). I do this by means of an innovative intersectional methodological apparatus, aware of the interplay between gender, sexuality, race, and class, suitable for rich sociopolitical contextualization and ethnographic research concerning digital environments. This enables the triangulation of the analyzed digital material: they are first anchored into the broader sociopolitical and historical context, and then placed within the specific contextual situation they were created.