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« Setra, entre dispositif d’enserrement et tactiques de desserrement : lecture genrée et spatiale du « champ du pouvoir » en Algérie par l’analyse de la « motilité » de femmes résidant à Alger »

Le Recteur de l’Université catholique de Louvain fait savoir que

Ghaliya Nadjat Djelloul

soutiendra publiquement sa dissertation pour l’obtention du titre de Docteure en sciences Politiques et Sociales le 28 octobre à 15h

Résumé 

Cette recherche interroge l’évolution du lien social en Algérie, après la « guerre contre les civils » qui a déchiré sa société dans les années 1990. Partant de l’énigme de l’apparente stabilité d’un régime, qui traverse pourtant une crise de sens structurelle depuis au moins trois décennies, je me suis appuyée sur une conception foucaldienne du pouvoir pour comprendre la reconfiguration du « champ du pouvoir » à partir d’une approche infra-étatique.

Pour cela, j’ai accompagné 25 femmes, d’une diversité de profils et de parcours à l’échelle de la ville d’Alger, durant leurs déplacements quotidiens entre 2014 et 2016 afin d’analyser leurs ancrages et potentiel de mobilité spatiale et sociale (motilité). M’inscrivant dans une perspective féministe, j’ai envisagé les rapports de genre comme une prise transversale à partir de laquelle observer l’enchevêtrement des structures sociales et les rapports de pouvoir qu’elles génèrent.

Partant des « places » attribuées à mes enquêtées par leurs familles et communautés, ainsi que les techniques déployées pour les inciter à y rester, l’enquête met en évidence les enjeux que soulève l’encadrement du mouvement des corps féminins à travers les espaces (dispositif d’enserrement). Elle met également en lumière les stratégies de résistance mises en place par les actrices sociales pour s’approprier le champ des possibles en matière de mobilité spatiale, en vue d’un projet de mobilité sociale (tactiques de desserrement).

Cette étude entend démontrer que ces formes de transitions locales modifient l’effectivité des rapports de pouvoir et favorisent un processus d’individuation, malgré les forces de résistance au changement qui tentent de maintenir une centralité de l’espace domestique sur les acteur·trice·s sociaux par le biais d’un espace public communautaire.

Professeure Brigitte Maréchal (UCLouvain), promotrice et secrétaire
Professeur Émerite Lahouari Addi (Georgetown University)
Professeure Marylène Lieber (UNIGE)
Professeure Safaa Monqid (Université Sorbonne nouvelle-Paris 3)
Professeure Silvia Mostacchio (UCLouvain)
Professeur Matthieu de Nanteuil (UCLouvain), président du jury